À l’heure des orientations post-bac, quelles sont les professions qui restent méconnues des jeunes ?

Il est des métiers qui ne se présentent plus tant ils sont populaires, à l’image de celui de pompier, de médecin ou encore de professeur. A contrario, certaines professions émergent et tardent à se faire connaître des principaux intéressés : c’est le cas des architectes big data, des chief happiness officer, des community manager ou encore des courtiers immobiliers.

Alors que la nouvelle formule d’admission post-bac se met en place en 2018, découvrez quelques-uns des métiers d’avenir.

Les évolutions du monde du travail

Institute For the Future

La récente émergence de professions jusque-là inexistantes est grandement liée au déploiement des nouvelles technologies. Si l’on se fie aux données de l’Institute For the Future (IFTF), organisme américain à but non lucratif, ce ne sont pas moins de 85% des métiers créés d’ici 2030 qui devraient toucher de près ou de loin à la relation homme – machine. Certains métiers restent toutefois dominés par l’importance du jugement humain. C’est notamment le cas des chief happiness officer et des courtiers immobiliers.

Chief happiness officer

Le Chief happiness officer (CHO), est, comme son nom l’indique, chargé de maintenir une ambiance agréable au sein de l’entreprise qui l’emploie. Ce profil professionnel a émergé suite à la publication de plusieurs études américaines et françaises qui ont su démontrer le lien existant entre le bien-être au travail et la productivité.

“[…] encourager le bien-être au travail, en implémentant des politiques actives dans ce domaine, impacte positivement l’engagement des salariés et, in fine, la performance durable des entreprises” – Baromètre Ipsos “Comprendre et améliorer le bien-être au travail”, 2016.

Pour faire de l’épanouissement des salariés une réalité, le Chief happiness officer répond à des problématiques qui ont trait à la fois au management, à l’engagement des salariés, à la santé au travail et à la productivité individuelle.

En d’autres termes, on pourrait affirmer que la mission du Chief happiness officer est de créer un environnement de travail motivant, basé sur des relations professionnelles saines et détendues. Si ces tâches peuvent sembler futiles, il s’agit en fait d’un métier qui requiert des qualités diverses telles que l’optimiste, l’empathie, l’écoute ou encore une grande capacité à communiquer avec autrui.

Le CHO de l’entreprise OVH a eu l’idée de faire construire une salle de sport dans les locaux de la société afin de permettre aux salariés de se défouler. De son côté, le “Directeur du bonheur”’ de la marque Allo Resto a mis en place une boîte à idées qui permet aux employés de transmettre anonymement des requêtes et suggestions.

Pour l’heure, il n’existe pas de formations dédiées au métier de CHO. Toutefois, il est recommandé de suivre en premier cursus une licence, voire un master ressources humaines ou en communication d’entreprise.

Courtier immobilier

courtier immobilier

De manière générale, un courtier est un professionnel qui a un rôle d’intermédiaire entre deux parties prenantes. Dans le secteur de l’immobilier, le courtier est donc l’interlocuteur privilégié d’un client en recherche de logement et des promoteurs immobiliers qui présentent leurs catalogues de biens.

La mission première d’un courtier immobilier est le conseil. En effet, en s’appuyant sur sa connaissance du marché, le courtier immobilier présente plusieurs offres à son client sur la base de son profil et de sa demande (résidence principale, investissement locatif type Pinel). Dans ce contexte, le courtier immobilier doit se tenir au courant des évolutions du marché et de l’entrée de nouveaux acteurs (promoteurs, constructeurs).

Avant toute chose, le courtier immobilier réalise un audit des besoins auprès de son client. Cela lui permet de cerner au mieux sa demande ainsi que son budget disponible. De là, le courtier se met en quête du bien idéal pour son client. Une fois le choix arrêté, le courtier met tout en oeuvre pour négocier les meilleures conditions de vente pour son client : taux de crédit, frais de notaire, etc. Lorsque le contrat de vente est signé, la mission du courtier est de prévenir les éventuels litiges (avancée des travaux dans le cas d’une VEFA, par exemple). Dans le cadre d’un investissement locatif, Il peut également proposer à son client de mettre son bien en gestion locative. Enfin, le courtier immobilier reste disponible pour son client au moment de remplir sa déclaration d’impôt.

Pour devenir courtier immobilier, il est impératif d’avoir le sens du commerce et de la relation client. Par ailleurs, le courtier doit avoir une bonne maîtrise des chiffres puisqu’il passe une bonne partie de son temps à calculer les possibilités de financement de ses clients. Pour cela, il peut s’appuyer sur des logiciels de simulation financière tels que TOPINVEST. Aussi, une bonne gestion des outils informatiques est essentielle.

Pour devenir courtier en immobilier, il n’existe pas de parcours type. Néanmoins, il est recommandé d’atteindre un niveau BAC+2 pour débuter (BTS Assurance, DEUST Banque Organisme Financiers et de Prévoyance, DUT Carrière Juridique) et un niveau BAC+5 pour ouvrir sa propre affaire (diplôme d’ingénieur, diplôme de l’École nationale d’assurance, master professionnel en droit, finance ou assurance, etc).

“Ce vers quoi tend tout courtier immobilier est d’apporter un accompagnement personnalisé à son client et de le guider à toutes les étapes d’achat de son futur logement”.

Interview d’un courtier à Nantes.

Architecte big data

Architecte big data

L’architecte big data, également connu sous le nom de “consultant big data” ou “data architect” est un professionnel qui échafaude des solutions techniques susceptibles de permettre le tri de données dont le volume est considérable. Le terme “donnée” recouvre ici des réalités diverses comme les e-mails, les vidéos, les transactions en ligne ou encore les signaux GPS.

Pour parvenir à ce niveau d’expertise, l’architecte big data suit une formation de 5 années minimum après le baccalauréat. Concrètement, sa mission est de gérer la récupération ainsi que l’analyse de données numériques brutes.

“Doté d’une expérience de 8 à 15 ans, il a une formation informatique et/ou de statisticien puis a renforcé ses connaissances en travaillant sur des problématiques de Business Intelligence, idéalement en tant qu’architecte logiciel ou expert des bases de données ou en tant qu’architecte métier pour les profils moins techniques” – Robert Half Technologie.

Une fois récupérées ces données, l’architecte big data met en oeuvre leur stockage afin que ces dernières puissent un jour être manipulées ou restituées telles quelles. Dans ce contexte, l’architecte big data doit maîtriser aussi bien les mathématiques que les statistiques. Ce métier est principalement recherché dans les grandes entreprises.

Community manager

Community manager

Plus connu que les autres métiers du numérique, le Community management vise à rassembler un groupe d’internautes autour d’un sujet exprimé en ligne. Si le métier se déploie au sein d’une société, il peut aussi venir en soutien à une marque, une institution ou encore une célébrité. Ainsi un Community manager peut travailler aussi bien en agence web (il collabore alors avec plusieurs clients) que chez l’annonceur.

Pour mettre en oeuvre ses missions, le Community manager doit posséder une parfaite maîtrise des réseaux sociaux professionnels comme Linked’In et Viadéo mais aussi des réseaux personnels tels que Facebook, Twitter ou encore Instagram.

Plus précisément, celui que l’on nomme “Animateur de communauté” en français, se doit de fédérer et d’animer les échanges entre les internautes. Pour ce faire, il commence par exprimer publiquement un message qui concerne l’entreprise (offre promotionnelle, sortie produit, ouverture d’une nouvelle boutique, etc). Son objectif lorsqu’il communique des propos vers l’extérieur, est de faire en sorte que les clients réagissent et adhèrent à ces propos afin de les fidéliser. Il est également question d’attirer des prospects qui deviendront de futurs clients.

Lorsque la communication n’a pas l’effet escompté et qu’elle crée de la discorde au sein de la communauté en ligne, le Community manager s’en sert pour enrichir les services ou les produits concernés. Les réseaux sociaux servent alors de cahier de doléances, ce qui n’est jamais pour plaire aux entreprises. Cela constitue pourtant une chance de s’améliorer grâce aux critiques des premiers concernés : les clients.

Parfois, le Community manager crée de véritables moments de communion entre une marque et ses clients. C’est notamment le cas lorsqu’il organise des jeux-concours ou encore des sondages qui tendent à décider de l’avenir d’un produit.

Plusieurs formations permettent de devenir Community manager à l’instar des diplômes de niveau BAC+2 comme le BTS Communication, le BTS MUC ou encore de certaines licences (marketing, communication, sociologie) et grandes écoles (école de commerce, institut d’études politiques,